La BNCI de BARCELONNETTE racontée par Marthe CUGNET

Marthe CUGNET a travaillé à la BNCI de 1960 à 1968.

En 1966, c'était le début de la préparation de la fusion entre la BNCI et la BNP.

Il y avait deux directeurs en 1960 :

- Aristide JEAN (père d'Hélène Jean), directeur de la banque de BARCELONNETTE.

- M. SIMON, directeur de la B.N.C.I.

M. André BAUNET qui venait des Vosges a pris la suite de M. SIMON (le directeur bénéficiait d'un appartement de fonction)

Emile GRASSET avait été Directeur et administrateur de la Banque GASSIER.

Les démarcheurs étaient :

- Julien RICAUD, qui était aussi assureur rue du Cdt Car,

-Emile TIRAN.

Les démarcheurs proposaient les placements en bourse, assuraient les relations avec les clients en allant à leur domicile. Ils avaient un bureau à eux tout de suite à gauche de l'entrée.

Alfred WASSEREAU encaissait les traites en fin de mois chez les clients.

Thérèse SAVORNIN passait les opérations sur titres, les placements en bourse, mettait à jour les fiches clients.

Il y avait une caisse " Titres " et une caisse " Change ". Chaque caisse était indépendante mais devait s'ajuster impérativement.

Mlle JEAN (Mme BONAGLIA) assurait l'accueil des clients, s'occupait des chèques reçus et des versements en caisse.

Henri BEAU et Maurice GAYMARD ont été caissiers.

Marthe CUGNET assurait le secrétariat des directeurs et celui des autres services. Elle rédigeait les correspondances entre banque qui se faisaient par notes abrégées.

Blanche OLIVIER tenait les écritures sur les " grands livres " et s'occupait des relations interbancaires.

Mireille CAIRE avait la seule machine à positionner de l'établissement pour enregistrer les opérations de chaque client sur leur fiche individuelle.

Bernard FERAUD était affecté aux " Titres ".

Auguste " Gui " GASTINEL et Jean-Marie PIAZZA distribuaient le courrier de la ville, encaissaient les traites aux échéances (pour ceux qui n'avaient pas de compte).

Au premier plan, de gauche à droite: Suzanne DURAND, Thérèse SAVORNIN, Blanche OLIVIER, Hélène JEAN (épouse de M. Aristide JEAN), Monsieur SIMON Directeur, Mireille CAIRE, Hélène JEAN-BONAGLIA, Marthe TRON-CUGNET.

Au second plan: M. GRASSET ?

Suzanne DURAND était Employée Principale avec la responsabilité du personnel.

Toutes les employées avaient une blouse croisée avec le sigle de la banque BNCI.

La succursale de GAP avait un regard de surveillance sur l'agence de BARCELONNETTE et recevait elle-même les instructions de PARIS.

La BANQUE avait en charge les crédits documentaires pour les relations avec les banques italiennes lors du transport des camions de bois entre la France et l'Italie. (Beaucoup de manipulation pour ces crédits)

Tous les ans, les salariés passaient " une confession " avec les directeurs de Gap, une évaluation annuelle donnant lieu à une notation basée sur la ponctualité, la tenue, la qualité du travail fourni…

Il y avait un vrai esprit d'équipe et de solidarité même si les conditions de travail étaient dures et les remontrances fréquentes pour les salariés.

La banque fermait au public à 17h. Le départ normal des salariés avait lieu à 18h45 après le comptage des caisses, l'ajustement et l'arrêt général de la journée.

Les lingots et les pièces d'or faisaient l'objet d'un conditionnement spécial pour leur transport avec le sceau de la banque.

Le soir, le courrier était signé par le Directeur et partait par la levée de 17h.

Il n'y avait pas de transporteurs de fonds, tout se faisait par la Poste.

C'est le directeur (armé pour l'occasion) accompagné d'un démarcheur qui amenait la sacoche à la Poste toute proche.

La salle des coffres était à droite de l'entrée.

Les caves étaient remplies des archives de la banque.