Souvenirs, Souvenirs

Nostalgie, quand tu nous tiens !!!

J'ai eu l'idée de créer cette nouvelle rubrique après avoir évoqué avec Gilles ROMETTINO, nos souvenirs d'enfance de BARCELONNETTE. Nous avons constaté que beaucoup étaient identiques et que certaines choses nous avaient marqués de la même façon.

Chaque génération a peut-être ses souvenirs communs.

Cette rubrique est bien sûr ouverte à tous les internautes, vos souvenirs sont les bienvenus.

Barcelonnette à la Belle Epoque

Histoires, petites et grandes, de Barcelonnette par Louis Ricaud au début du vingtième siècle.

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RICAUD

Génération 1920

Claire LOCATELLI, Mireille CAIRE, Monsieur et Madame Henri MICHEL:

  • La venue de Marcel PROVENCE en 1931 et les festivités pour cet événement, la renaissance de l‘Escola.
  • Les processions religieuses dans Barcelonnette pour la fête-Dieu ou les rogations. Les stations devant les croix de la ville: rue des 3 frères Arnaud devant chez Doux assureur, place du Gravier et devant les trois croix de la villa des Côteaux avenue de la libération. Les reposoirs devant la maison Ange au verger, devant l'église, devant la Villa des Roses.
  • Au début de la guerre, des abris semi-enterrés en béton avaient été creusés place Aimé Gassier. Un autre abri boisé était creusé à flanc de montagne près du lycée de la maison du verger.
  • L'orge perlée qui remplaçait le café pendant la guerre.
  • La fanfare du 15èBCA qui quasiment tous les dimanches jouait place Manuel.
  • Les nombreux petits jardins de 100à 200 m² dans la ville.
  • Le lavoir et le linge étendu le long des allées.
  • Les maisons avec une seule arrivée d'eau voire sans eau et la nécessité d'aller à la fontaine.

Charles ROUIT

Le père de Charles ROUIT, était chauffeur de la société ASTIER, future SATA jusqu'en 1930 et faisait avec M. CALANDRE , la ligne de cars BARCELONNETTE - DIGNE. Ils ont ramené d'ANNONAY les nouveaux cars, les plus modernes de l'époque, qui ont suscité beaucoup de curiosité à leur arrivée sur le "gravier" et ensuite à leur mise en service.

Puis, M. Gaston ROUIT a travaillé pour le génie militaire à LA CONDAMINE en charge de l'électricité et du téléphone des forts de TOURNOUX.

Il a participé à l'installation électrique et téléphonique du Fort de ROCHE-LACROIX. Ce fort a été inauguré par le Général WEYGAND et le Sultan du Maroc car des troupes marocaines stationnaient régulièrement en UBAYE. Charles ROUIT se souvient des régiments de spahis qui défilaient dans la Rue MANUEL (avec la nouba !).

Le sport

Le grand tremplin et le petit tremplin de saut de la Chaup.
Le grand tremplin suivait la pente naturelle de la montagne. Il permettait de des sauts jusqu'à 60 mètres.
Le petit tremplin consistait en une caisse en bois assez haute.
Les distances atteintes au petit tremplin étaient de l'ordre de 30 à 35 mètres, mais à une grande hauteur et les sauts étaient très impressionnants.

Des concours de saut étaient organisés au grand tremplin et attiraient beaucoup de spectateurs. Des champions étrangers étaient invités, on se rappelle du finlandais UHLAND qui était alors un des meilleurs en Europe.

Les pratiquants locaux de saut à skis sur le petit tremplin étaient Elie LOCATELLI (l'un des meilleurs), Pierrot PIETRI, René CAIRE, Pierre RICAUD et aussi Charles ROUIT.

Le saut à skis a disparu de la pratique actuelle du ski en UBAYE mais il était très en vogue dans les années 1930.

Un petit tremplin avait également été construit à La Condamine par la famille BONNET. Parmi les nombreux enfants de la famille BONNET, il y avait Honoré, le futur patron de l'équipe de France de ski. Mais dans les années 1930, le skieur vedette de la famille était Jeannot BONNET, présent dans tous les concours (Honoré était alors au lycée de DIGNE). M. BONNET, père et ses fils, ont organisé ce qui fut probablement le 1er concours de ski de la Vallée, une course de fond.

Le patron du ski à BARCELONNETTE était Mimi GROUES, le pharmacien. C'était un homme extraordinaire. Avec son frère Pierre il a été à l'origine des premiers concours de ski et du premier club de ski de la Vallée.

Parmi les skieurs remarqués en dehors du saut, il y avait René DERBEZ "Marabout" et RIVERO, paysan du Vivier, toujours sur ses skis longtemps le meilleur en fond et descente.

Le Champ DAVIN fut également un lieu important de la pratique du ski : le collège s'y rendait le dimanche, un petit tremplin était aménagé, on y faisait également de la luge.

Fifi MASSOT s'occupait du club de foot.

M. PELLOTIER qui a eu très tôt la radio affichait le résultat de l'étape du Tour de FRANCE et les habitants venaient en nombre le consulter. Ce magasin était le centre sportif de BARCELONNETTE.

Jusqu'en 1940, la piscine de la CHAUP était mise en eau au printemps par les jeunes de BARCELONNETTE par dérivation d'un canal venant de la CONCHE (l'eau était plutôt fraîche !). Les jeunes s'y baignaient. Charles ROUIT se souvient d'un champion de natation, mobilisé en UBAYE en 1939, Alfred SCHOEBEL qui s'entraînait dans cette piscine (il était dans les années 1990, maître-nageur à l'Hôtel Majestic de CANNES).

Le Collège de BARCELONNETTE

Charles ROUIT se souvient notamment de:

* M. SURIREY, principal du collège, homme remarquable. Charles ROUIT était le seul élève inscrit en classe de grec. L'été, M. SURIREY, professeur de lettres en seconde et première, donnait sa leçon de grec sur une chaise sous un peuplier de la cour.

* du couple de professeurs DURAND, du professeur MARIE-CARDINE qui tapissait les murs de la classe de maximes en latin, du professeur LAUSSEL, du professeur FABRE.

Il y avait également des collégiens mexicains, souvent des enfants dont les parents n'avaient pas fait fortune, et qui avaient bénéficié de bourses pour poursuivre leurs études au lycée de BARCELONNETTE.
Ils étaient d'excellents camarades et pour beaucoup de très bons élèves : les frères BAGNIS (le plus jeune a fait la guerre en 1940),LEROY, REYNAUD, MOURET, Charles PELESTOR (qui s'est engagé ensuite dans la résistance), Jules BRECHU futur champion de ski et d'alpinisme son frère CHARLES.

* du "BENITIER" comme l'appelait les collégiens et qui n'est autre que la fontaine du Couvent des Dominicains récemment redécouverte dans le square du presbytère (cf: Toute la Vallée n°37). Il était le principal ornement de la cour du Collège.

Les grands événements

Les festivités de l'anniversaire des 700 ans de BARCELONNETTE avec plusieurs manifestations au Champ DAVIN. Le souvenir de ces belles festivités est lié à celui de Marcel PROVENCE et de Madame WATTON de FERRY, poète provençal et première "cabiscola" de l'Escola de la Valéia.

Dans les années 1920, le grand événement fut la construction de l'Eglise Saint-Pierre (achevée en 1928).

Il faut rappeler aussi le début de la plantation des sapins dans les prés au dessus de la route de l'Adroit, vers les tennis et la piscine.

Autres souvenirs

Durant les processions, une fillette de BARCELONNETTE faisait la Sainte-Vierge. Aux Trois-Croix, avenue de la Libération, une messe avait lieu une fois par an (une messe pour demander la pluie). La procession partait de l'église de BARCELONNETTE (procession dite des "rogations").

A l'armistice de 1940, Paul REYNAUD, Président du Conseil, assigné à résidence à BARCELONNETTE, se promenait souvent à bicyclette, attendait des gens à l'arrivée du car... Les autorités craignant son enlèvement par les Anglais avaient fait stationner de nombreuses charrettes dans les grands champs de la CHAUP pour éviter qu'un avion puisse atterrir.

Le garde-champêtre DEMAISON (celui qui avait verbalisé sa femme!).
Il attendait les enfants, caché derrière le bâtiment de l'ex-restaurant La Mangeoire et il les sermonnait car ils faisaient de la luge avec des planches en bois dans les prés de l'Adroit.

L'origine du sobriquet « mimi qué » CAIRE, le crieur public.
Sa mère l'appelait de la fenêtre "Mimi, Mimi", il répondait : "qué, qué..."

Derrière l'ancien collège Saint-Maurice, le ferronnier qui battait le fer à la forge et cerclait d'énormes roues de charrettes, ferrait les chevaux...

Dans la rue GRENETTE, Monsieur ESMENJAUD qui avait des vaches vendait du lait aux habitants.

La librairie L'EDELWEISS des demoiselles DOUX ("Milotte, tante Jeanne"). Ce fut pendant longtemps la seule librairie de BARCELONNETTE. Charles ROUIT y était le petit préféré des enfants du voisinage.

Le stand de tir à la carabine (privé) installé par "Mimi" GROUES dans la cour derrière la pharmacie.

La Rue MANUEL a double sens : le croisement des cars ou des camions n'était pas toujours facile.

Monsieur CARATI, un pauvre diable et sa femme qui mendiaient dans BARCELONNETTE. Il avait même une chanson à son nom : "En descendant de la Conchette / CARATTI venait à BARCELONNETTE / voir s'il y avait du bois à scier / et pour se faire payer à manger." ... ce qui prouve qu'il avait encore beaucoup de dignité.

Il y avait aussi une autre miséreuse, une vieille femme considérée comme un peu sorcière, la "CHAFFRAYE" (dire "Tchafrayé"), dont les parents menaçaient les enfants trop dissipés.

Marie MOLINATTI (évocation de la place SAINT-MAURICE)

A gauche de la photo, l'église Saint-Maurice.
Marie MOLINATTI a fait sa première communion dans cette église. Elle se souvient du Curé PELLISIER, de l'Abbé CHAIX et de l'Abbé ARNAUD. La sœur du curé PELLISSIER menait l'harmonium.
Il y avait dans l'église une tribune surélevée qui courait tout autour des murs.

Entre l'église et la mairie, une cour dans laquelle se tenait un marché. La cour était entièrement ceinturée d'un préau en bois sous lequel se plaçaient les marchands.
Devant cette cour, se trouvait une plateforme de pesage avec ses quatre bornes (le camion sur la photo est certainement au pesage).

A droite, la mairie qui regroupait également plusieurs services municipaux (les pompiers, le Tribunal, la prison à confirmer…)
La fanfare qui à l'époque avait près de 60 exécutants avait également un local dans la mairie (M. CARNEL, un ingénieur était chef de la fanfare).
Côté ouest de la mairie, au rez-de-chaussée, il y avait une coopérative où arrivait toutes les denrées alimentaires extérieures à BARCELONNETTE (farine, pâtes…).

Derrière la mairie, le collège Saint-Maurice.

Génération 1930

Armande MICHEL

  • Le linge qui sèche le long des allées. Il fallait réserver son fil à linge (certains étaient tordus et rouillés). On portait de l'eau chaude à vélo aux mères qui lavaient le linge au lavoir.
  • L'épicerie REYNAUD et BARRACHIN : tous les vendredis, on vendait la morue sur la rue.
  • La briqueterie, à l'emplacement de l'ancienne coopérative laitière sur la digue. M. SEU, toujours en short faisait peur aux enfants car il criait très fort. Il y avait un four, et les briques étaient faites à la main. Les gens allaient chercher leurs briques.
  • Au quartier delà l'eau, des jardins municipaux loués aux barcelonnettes.

Jean WASSEREAU:

  • Le baromètre-thermomètre avec ruban enregistreur de la place Manuel sur la façade de la maison ASTIER.
  • Les pompes à essence et à fuel dans BARCELONNETTE: Place Manuel chez Joseph GOLETTO, Rue Manuel chez FAURE, Rue des 3 frères Arnaud Chez Morard, devant l'actuel Centre des Secours près du Pont du Plan. Les gens qui avaient des poêles à mazout laissaient le soir leur bidon sur le trottoir près des pompes.
  • Rue Cardinalis, les semi-remorques qui livraient le ciment chez l'entrepreneur Marius ARNAUD.
  • Les cars qui faisaient MARSEILLE-TURIN dans la journée avec changement de car à BARCELONNETTE.
  • Tous les salons de coiffure de BARCELONNETTE avaient un côté Hommes et un côté Femmes. Georges ABEL à 16 heures partait prendre son goûter et vous laissait sur le fauteuil.
  • Les vélos Libéria chez Damiano à l 'ancien presbytère.
  • Monsieur MICHEL (qui avait une jambe en bois) qui lavait d'énormes barriques de vin, rue Bellon.
  • Antoine PONS qui coupait du linoléum également au milieu de la rue Bellon.
  • Monsieur Eugène REYNAUD « Pinet », le marchand de vins qui chantait l'Internationale au passage des processions religieuses.
  • Mimi Caire « Mimi Ké », crieur public avec sa trompette qui faisait les annonces à la population au bas de la rue Manuel, devant le Café Coulet, à l'intersection de la rue Donnadieu, devant la BNP, devant le Café des Voyageurs. : « Arrêt de l'eau des fontaines à partir de … ».
  • La marmotte au jardin public de BERWICK (elle sera ensuite empaillée et exposée au Syndicat d'Initiative).
  • M. PASCAL qui ouvrait les moteurs de voiture au milieu de la rue Grenette.
  • le garagiste GOIN (aujourd'hui Diffusion Immobilier) qui refusait de réparer les DS et demandait aux gens de rouler jusqu'à GAP.

Georges FREZET (Jojo pour ses amis):

  • Rue Jules Beraud (où se trouvait la boulangerie de ses parents), la boutique du cordonnier RIPERT où les habitués refaisaient le monde. Un peu plus tard la cordonnerie de Jeannot ISOARDI où s'affichaient le soir les résultats du Tour de France ou du Critérium du Dauphiné Libéré. Les habitués parmi lesquels Tony COLLET, Jojo DAVIN et Robert DURAND étaient spécialistes des blagues et farces.
  • Toujours rue Jules Beraud, l'épicerie RIBA devenue Piazza était la seule où on trouvait des châtaignes blanches venues d'Italie pour faire la soupe de châtaigne.
  • Le nettoiement de la rue au printemps avec Mr SPAGNOU un des cantonniers qui cassaient la glace au pic et la chargeaient sur un tombereau tiré par un cheval. On déversait la glace ensuite dans l'Ubaye.
  • La torréfaction du café par « titine » PERELLE rue du Moulin, qui embaumait tout le quartier.
  • Le « bon café d'orge » offert par Mme DAVIN qui tenait le bistrot à l'angle de la rue du Moulin et de la rue Jules BERAUD pendant la guerre.
  • Les inondations de 1957 où l'Ubaye après avoir emporté la passerelle du Bouguet avait débordé au pont du Plan et un peu plus bas coupant la route des cols. Pour aller à Fours il fallait faire le tour par les Thuilles.
  • Le nettoyage des barriques de vin place Aimé Gassier par M. DAVIN, qui se servait de chaînes.
  • La patinoire pendant au moins deux mois et les spécialistes « locaux » Gilbert MARTIN, Hélène LANDO et Maïté HONNORAT.
  • La piscine de la Chaup, elle était remplie avec l'eau de la ville, les premiers jours elle était très fraîche et au bout de 3 semaines elle devenait correcte. Malheureusement il fallait alors la vider tellement elle était sale. Mais cela ne nous a pas empêché d'apprendre à nager.
  • Avant la construction du stade du Bouguet, les rencontres de football se déroulaient sur le terrain militaire du Chazelas.
  • Pendant la guerre les compétitions de ski organisées par le docteur Groues se déroulaient à Perelle et au Champ Davin, il fallait gagner le départ à pieds avec les skis sur l'épaules et parfois même skis aux pieds pour damer la piste empruntée par la course.
  • Au champ Davin se déroulaient des épreuves de saut à ski, mon père Emile FREZET en a gagné plusieurs.

Milet GOIN

  • Milet GOIN se souvient des sauts couplés au grand tremplin de la Chaup où les sauteurs s'élançaient par deux en se donnant la main.
  • Il y avait également le petit tremplin sur lequel il a sauté. Le record du tremplin était autour de 28 m. Les enfants du collège faisaient des sauts de 15 à 18 m.
  • Le grand tremplin de saut de la Chaup a été détruit pendant la guerre. Il avait une charpente en bois pour lancer les skieurs dans la pente. Le bois a été fauché pendant la guerre. La végétation a repris ensuite possession des lieux et le tremplin a été abandonné après guerre.
  • Il y avait également la piscine de la Chaup avec son bassin de 25 *12,5 m alimenté par l'eau de la source.
  • Milet GOIN a fait partie du club de basket créé après guerre par Monsieur DELMOTTE. Plusieurs joueurs venaient du 11ème BCA et certains comme Claude STORAS ou ROLAND qui faisaient partie du Racing de Paris étaient d'excellents joueurs. Ils montraient les techniques de basket à l'équipe.
  • Milet GOIN a obtenu son diplôme de moniteur de ski en 1953. Il a donné sa première leçon en 1953 au Col d'Allos car il n'y avait pas de neige, cet hiver là. Un car de la SATA montait les skieurs au sommet du col et on pouvait faire une petite descente sur la piste du Signal.
  • Mimi GROUES organisait des compétitions de ski au Champ de la Scierie, des compétitions de slalom.

Les bons skieurs (GARINO du Sauze et d'autres) y participaient.

  • On remontait bien évidement la pente à pied. Il y avait aussi un petit tremplin en bois au Champ Davin.
  • Milet GOIN se souvient d'une grande course de descente qui partait de Penelles (près de Pra-Soubeyran) et arrivait au Champ DAVIN.
  • Pour les enfants de BARCELONNETTE , aller skier au Sauze était un événement.
  • C'était surtout les touristes qui skiaient au Sauze.
  • Il y avait deux moniteurs au Sauze, Jimmy BOMPARD et un moniteur autrichien.
  • Millet GOIN se souvient avoir pris le téléski de la SEBU assis sur une luge, les adultes avaient une sangle qui passait dans le dos avec un enrouleur. Louis COUTTOLENC décrochait les luges en haut du mur.

Josée et Marie-Jeanne ESMENJAUD

  • Il y avait des vaches dans la maison au 8 de la rue Grenette jusqu'au début des années 1960: il y avait 6 vaches et toujours un petit veau.
  • Les clients surnommés "les abonnés" venaient par la petite porte chercher le lait à la traite du ma tin et du soir.
  • Les vaches mangeaient du foin frais, de la betterave fourragère et du houblon de la brasserie.
  • Dans la maison en face au n°5, il y avait le cheval et la grange en haut pour le foin.
  • Josée se souvient du cochon qui s'était échappé pendant la guerre.
  • Avec les filles BARNEAUD, elles triaient les haricots sur les escaliers devant la maison.
  • A côté dans la maison PONS, il y avait un âne.
  • Monsieur BARNEAUD avait des vaches, le père d'Henri MICHEL, des moutons place de l'Église.
  • Les enfants jouaient sur la place de l'Église et se cachaient quand les sœurs arrivaient.
  • Les enfants jetaient des pétales de pivoines lors des processions religieuses.
  • Marie-France se souvient qu'au début de la mixité au Collège André Honnorat, elle était la seule fille de sa classe avec 35 garçons.

Rolande MARTIN, Odile ALPHAND et Annie DEVIN

  • Au 19, rue Jules Béraud, lou passageus avec des ruines et les vaches.
  • Le Café de l'Europe reconstruit en 1960 par le grand-père d'Adrienne BRUN.
  • Un dénommé LANDO qui ramassait des peaux de lapins et avait une cabane vers la briqueterie.
  • A l'angle de la quincaillerie HANSEN, un coin avec de la terre où les enfants jouaient aux billes.
  • Il y avait un cordonnier, rue Grenette, à la place de l'opticien toujours de mauvaise humeur.
  • Un cordonnier BESUCCO, à l'angle de la rue du Moulin, avec un tablier de cuir qui faisait des chaussures sur mesure à M. CHAIX, père.
  • Gilbert MARTIN entretenait la patinoire et poussait la neige avec un panneau publicitaire. La musique venait d'un phono de l'Hôtel des Alpes, les patins étaient loués chez FRIGGI.On pouvait également visser des lames sous les souliers d'hiver. Maïté HONNORAT et Hélène LANDO patinaient très bien.
  • L'arrivée des cars, place Manuel, avec M. SIGNORET qui faisait la circulation au milieu de la rue. Les hôteliers avec leur casquette venaient chercher les touristes à la descente des cars.
  • Le Café de Paris était le café des mexicains, le Café de l'Univers connu sous le nom de " six fesses " car il y avait 3 serveuses a reçu le premier itone BARCELONNETTE.
  • Fifi MASSOT toujours en pantoufles.
  • Le garde DESMAISON qui attendait les enfants au bas de la descente de l'Adroit pour les enguirlander.
  • Le lavoir sur la digue et les escaliers qui descendaient à l'Ubaye, le linge étendu dans les allées.
  • L'abattoir, tous les abats étaient jetés à l'Ubaye, l'eau était rouge (très bon endroit pour les truites).
  • La télé est arrivée à BARCELONNETTE, le 17 novembre 1962, les gens venaient la regarder dans le magasin de M. et Mme ALPHAND.
  • Les grands galas avec les vedettes qui venaient à BARCELONNETTE : Les Compagnons de la Chanson, John WILLIAMS, Georgette LEMAIRE…
  • L'opposition à la rue Manuel piétonne dans les années 1970, des pétitions circulaient. Il est vrai qu'à l'époque les parkings étaient peu nombreux à BARCELONNETTE.
  • Antoine PONZA qui lisait les journaux sous les anciens linos et oubliait de les changer, ou qui rangeait la laine blanche dans les tuyaux de poêle.
  • PIBOULETTE de Saint-Pons, la casquette et la musette de travers qui dormait dans les tas de charbon.
  • CLOVIS, avec son chapeau melon qui se regardait dans une glace et disait " putain, quel bel homme ".
  • BRONDILLE, qui vivait à l'hôpital.
  • Fil de fer SIGNORET, qui était monté avec une chèvre sur un manège de balançoires tournantes. La pauvre chèvre avait vomi.
  • Fine MIZZONI qui avait mis devant son épicerie un panneau " MORUE DESOLEE " au lieu de " MORUE DESSALEE ".
  • Camille FABRE au lycée.
  • Jeannot CHAIX et Georges MICHEL qui avaient rentré un troupeau de chèvres dans l'étude ou qui avaient des poules dans le cartable.
  • L'enterrement de la vie de garçon de Jeannot CHAIX avec le corbillard à cheval dans les rues de BARCELONNETTE, CAROLUS dans le cercueil avec les jambes et les pieds en plastique des mannequins qui dépassaient.
  • CAROLUS faisait la plonge à l'HOTEL DES ALPES. Il avait enregistré une chanson chez les ALPHAND et on lui avait fait croire qu'elle passait tous les jours à RMC et qu'il ne touchait pas les droits d'auteur.
  • Le père SILVE au nouveau Siècle qui avait des lunettes dans un tiroir et que les gens choisissaient.
  • Le père CAYROU toujours très élégant.
  • Le musée CHABRAND avec ses animaux empaillés qui terrorisaient les enfants : le loup qui dévorait un agneau, un agneau à deux têtes…
  • Le bal de l'armée qui était un grand rendez-vous mondain de la ville.

Pierre-Gilles de Gennes.

Laurence Plevert qui a écrit une biographie de Pierre-Gilles de Gennes m'a autorisé à diffuser ses souvenirs d'enfance.

de gennes

Génération 1940

Claudine FABRE:

  • TABAC SOUCHE : En période de chasse, une carcasse de sanglier ou de chamois était pendue à un crochet à côté de la vitrine.
  • Épicerie ROCHE : Les sacs de jute remplis de pois ou de lentilles dans lesquels on plongeait les mains avec délice.
  • L'épicerie PERELLE, rue du Moulin : La propriétaire s'installait dans la rue et torréfiait son café. L'odeur du café brûlé emplissait toutes les rues.
  • La voiture extraordinaire du docteur GROUES (une Peugeot 202 canadienne avec structure bois).
  • Le vélo rouge du boucher, M. CHARDON, rue Manuel, garé nuit et jour sur le trottoir. Le vélo avait un panneau publicitaire pour un pâté de grives maison accroché dans le triangle du cadre.
  • La magnifique pharmacie DIET avec sa superbe collection de pots anciens avec les inscriptions en latin.
  • La bijouterie COUDEYRAS avec toujours une vitrine consacrée à l'exposition de vases DAUM en cristal.
  • Les cars, place Manuel, avec leurs galeries sur le toit. On y arrimait les bagages et on y accédait par un étroite échelle de fer arrimée à l'arrière.
  • M. GARINO de la SCAL livrait les colis arrivés par le car dans toute la ville sur une grande plate-forme montée sur pneus.
  • Les enterrements avec le corbillard à cheval, le cheval était également habillé de noir.
  • Les vins HONORE, place du Gravier. Le hangar était rempli d'énormes tonneaux qui exhalaient une forte odeur.
  • Le lavoir sur la digue, derrière CHAMPION, les draps étendus sur des fils le long de la digue et chaque utilisatrice avec sa carriole pour transporter les lessiveuses pleines de linge.
  • La boutique de lingerie et de mercerie de Madame MACCHI, la mère de Mme RAPUC, avec, à l'intérieur, ses meubles vitrés ornés de grands panneaux de soie brodées représentant des oiseaux.
  • Le magasin de M. Jules ABEL avec sa galerie qui courait tout autour de la pièce en hauteur.
  • La boutique du tailleur M. CITERIO sur la place Saint-Pierre avec son atelier séparé du magasin par des vitres dépolies derrière lesquelles on entendait bourdonner les machines à coudre.
  • Le bol de lait chaud qu'on nous servait à quatre heures à l'école et la boîte d'ovomaltine cachée dans le bureau pour chocolater cette boisson mais dans laquelle en réalité, toute la journée, on trempait son doigt pour lécher les granulés chocolatés.
  • Rue GRENETTE, deux ou trois écuries dans lesquelles se trouvaient des chevaux que l'on voyait passer dans la rue et sur la place MANUEL.
  • Le grand pré de la famille VACHEZ à l'emplacement de la place Paul REYNAUD avec sa barrière en bois vétuste faîte de pics pointus.
  • L'atelier de M. ROSANO sur la place du Gravier, sombre et glacial avec ses vitres au travers desquelles, on ne voyait rien, noircies par le poêle à bois, le fer à souder et la forge.
  • La vente des vis et des clous au poids dans les quincailleries TURREL, CAYROU ou HANSEN.
  • La pompe à essence avec son bras mécanique de la SATA, place MANUEL.
  • L'épicerie de Mme PIAZZA, rue Jules Béraud, la mieux achalandée en bonbons, réglisse, antésite … et Mme PIAZZA la plus patiente avec les enfants.
  • Le musée CHABRAND avec ses animaux empaillés.
  • La piscine de la Chaup : un bassin en ciment dans lequel croupissait une eau glaciale et jamais renouvelée.
  • Sur la porte de l'Hôtel des Alpes, GUSTAVE, avec son grand tablier blanc, attendant les clients…

Aline LOCATELLI:

  • l'épicerie du père BARACHIN et ses produits provençaux. Notamment les gnocchis qui arrivaient le vendredi soir par le car de Marseille. Lequel car remontait difficilement la rue manuel à cause de la neige accumulée sur les bords. Il devait ensuite s'arrêter devant l'ancienne poste pour reculer à 90 degrés devant le bureau de la SATA.

Génération 1950

Michèle VASSAL:

  • Monsieur Camille FABRE, surveillant au lycée et son célèbre béret.

Génération 1960

Lucienne RAIMONDI:

  • MARGOTTE, la marmotte apprivoisée que les enfants allaient nourrir dans le square BERWICK. Cet animal s'est fait renversé par une voiture et a ensuite été naturalisé et exposé au Syndicat d'Initiative puis au Musée.

Olivier VAGINAY:

  • La Rue Manuel encore ouverte à la circulation.
  • L'épicerie de Madame CHAUVIN : le plancher en bois, la trappe au milieu du magasin, et la machine pour le lait avec les cylindres transparents.
  • Le baromètre-thermomètre dans sa boîte en verre en haut des escaliers de la mairie.
  • l'ancien hôpital devenu médiathèque et le pavillon Jules Béraud. Il y avait toujours une odeur de soupe aux choux dans le hall et les escaliers.
  • Les sirops ROUIT avec un chamois sur l'étiquette.
  • La sirène des pompiers:
  • une sonnerie, feu de cheminée,
  • deux sonneries, intervention dans Barcelonnette,
  • trois sonneries, intervention à l'extérieur de Barcelonnette.
  • et à midi, le premier mercredi de chaque mois,

(à confirmer, je ne suis plus très sûr).

  • Le vélo, 1er prix de la tombola annuelle de la CAISSE D'EPARGNE de BARCELONNETTE.
  • La coupe de cheveux à 10 francs chez Monsieur AMAR. Le salon de coiffure était divisé en un côté hommes et un côté dames séparé par une cloison vitrée avec interdiction d'aller du côté dames.
  • Le magasin de jouets ESPITALIER.
  • le cow-boy LEVIS sur la porte du magasin de Roger LANDO.
  • La vitrine, à gauche, en haut des trois marches de l'escalier du magasin de jouets de Monsieur FRIGGI : voitures, chevaliers, animaux…
  • Les vélos LIBERIA et les mobylettes chez Monsieur Joseph GOLETTO, place Manuel.
  • L'hôtel NOVELTY (soi-disant hanté) au Peyra.
  • La luge au champ Davin.
  • Le magasin de disques de Monsieur ALPHAND.
  • Le billard français au bar de la Taverne.
  • Le petit jardin public au Pont du Plan à l'arrivée du torrent de Gaudissard.

Gilles ROMETTINO:

  • L'arrivée des cars de la SCAL, place Manuel, M. SIGNORET et M. GARINO.
  • La pompe à essence Rue Grenette de la quincaillerie TURREL.
  • La vitrine du magasin de jouets FRIGGI et aussi le comptoir transparent et son tiroir qui s'ouvre vers l'arrière.
  • L'orangeade au Café des Voyageurs, la collection de porte-clés sur les murs.
  • L'énorme poêle de la pharmacie OUDAR.
  • Les fauteuils rouges du cinéma REX.
  • Les lotos dans tous les bars de Barcelonnette, les lots pendus au plafond.
  • La queue, après la messe, à la boulangerie REYNET, place Saint-Pierre, pour acheter le pain et les gâteaux.
  • La mobylette de Monsieur GIAVELLI, ramoneur, avec tout le matériel dans la remorque.
  • Monsieur Jeannot Allemandi sur son vélo, la bouteille de gaz sur l'épaule.
  • L'atelier de Monsieur Elie MATHIEU, bourrelier, rue Spitalier.

Bernard GARCIER

Je pense que tous les gamins de notre génération se rappelleront de Mme PIAZZA et de ses bonbons !

Mais on peut citer aussi :

  • les journaux chez les CHABRE,
  • la boulangerie Caire (puis Camacho bien plus tard),
  • les quincailleries Hansen et Marabout bien sûr,
  • la papeterie tenue par les Arnaud (leur fils était de notre génération, Jean François je crois),
  • les Merlino à la Mangeoire,
  • le docteur Peyrol et avant lui (mais je ne m'en souviens plus) le docteur Grouès.

Michel VASSELON

Je me rappelle très très bien du magasin de disques Alphand, pour y avoir passé des heures et des heures à écouter les Beatles.
Je me rappelle que sa chaîne stéréo était au fond à gauche à côté de sa caisse. Le matériel TV etc... était à gauche en rentrant.
C'était un homme très charmant et patient, car je venais très souvent pour écouter de la musique et ne pas forcement acheter de disques. Il était toujours prêt à me faire écouter ce que je voulais.

verGénération 1970

Isabelle WASSEREAU:

  • Les vipères dans de grands bocaux de verre à la pharmacie OUDAR.

Guillaume ALLEGRE:

  • Le commerce de tissus des Demoiselles Charbonnier avec des tissus invraisemblables. Commerce chauffé très longtemps par un poêle en plein milieu du magasin.
  • la rue Traversière avec ses odeurs de pierres humides au bout de laquelle on trouvait le local de l'aumônerie : petit local, ancienne étable avec les distributeurs de paille pour les troupeaux en transhumance et toujours cette odeur de pierre humide.